Le groupe Boerse Stuttgart a présenté jeudi Seturion, une plateforme de règlement numérique basée sur la blockchain destinée à simplifier les processus post‑transactionnels des actifs tokenisés à l’échelle européenne.
Conçue pour éliminer les frictions transfrontalières, unifier les systèmes de règlement fragmentés et réduire les coûts de transaction de jusqu’à 90 %, l’infrastructure s’adresse aux banques, courtiers, places de marché traditionnelles et numériques ainsi qu’aux plateformes de tokenisation.
Une architecture ouverte au service du marché européen
Déjà opérationnelle chez BX Digital, l’établissement suisse agréé par la FINMA pour le trading DLT, Seturion a également été testée lors des essais blockchain de la Banque centrale européenne avec les principales banques européennes en 2024.
« Seturion est la première plateforme paneuropéenne de règlement numérique pour les actifs tokenisés », a déclaré Matthias Voelkel, directeur général de Boerse Stuttgart. « Grâce à une architecture véritablement ouverte, nous souhaitons dépasser les silos nationaux d’infrastructure de règlement et concrétiser un marché des capitaux européen unifié. »
La plateforme accepte à la fois les blockchains publiques et privées, permettant des règlements en monnaie de banque centrale ainsi qu’en liquidités on‑chain. Elle offre aux institutions la possibilité de proposer du trading d’actifs tokenisés sans devoir obtenir leur propre licence DLT, tout en conservant leurs connexions existantes aux infrastructures de marché.
Les propres places de marché de Boerse Stuttgart seront les « client zéro », avec l’ambition d’attirer rapidement de nouveaux participants.
En attente d’une autorisation de supervision, l’équipe dirigeante de Seturion sera dirigée par Lidia Kurt en tant que directrice générale, Sven Wilke comme directeur général adjoint et responsable du développement, Dirk Kruwinnus en charge du produit et Samuel Bisig comme directeur technique. Lucas Bruggeman, responsable des actifs numériques du groupe, a été nommé président du conseil d’administration.
Une demande de licence a été déposée auprès de l’autorité financière allemande BaFin, dans le cadre du régime pilote DLT de l’Union européenne.
