Bio Protocol, la plateforme de recherche scientifique décentralisée, a annoncé mercredi avoir levé 6,9 millions de dollars auprès d’investisseurs tels que le Maelstrom Fund, Animoca Brands et d’autres partenaires. Ce financement vise à accélérer le développement d’un cadre de recherche biotechnologique « native IA », combinant intelligence artificielle, blockchain et participation communautaire.
Financement et perspectives
Arthur Hayes, fondateur du Maelstrom Fund, a qualifié Bio Protocol de « lancement potentiellement révolutionnaire pour la recherche scientifique ». Selon lui, si le modèle fonctionne, il ne s’agira pas simplement d’un projet pilote, mais de la naissance d’un marché de la recherche native IA. Hayes a également souligné que la plateforme ouvre des opportunités de recherche attrayantes pour les communautés, au‑delà des intérêts académiques traditionnels.
Le co‑fondateur de Moonrock Capital, Simon Dedic, l’un des investisseurs de Bio Protocol, a reconnu que les débuts de la DeSci (science décentralisée) peuvent parfois « ressembler à un mème ». Il a toutefois affirmé que la solution proposée par Bio Protocol pourrait jouer un rôle majeur dans la réforme du système scientifique académique, trop souvent miné par des incitations mal alignées.
Bio Protocol se positionne dans le mouvement DeSci, qui utilise la technologie blockchain, les incitations cryptographiques et la gouvernance décentralisée pour transformer la manière dont la recherche est menée, financée et partagée. La plateforme vise à raccourcir le cycle de découverte de médicaments en intégrant des financements et une coordination basés sur la blockchain.
Plutôt que d’attendre plusieurs années pour l’obtention de subventions traditionnelles ou la formation de partenariats pharmaceutiques, les chercheurs peuvent recourir à des agents IA décentralisés, appelés « BioAgents », capables de générer des hypothèses, d’interagir avec des portefeuilles on‑chain et de diriger les capitaux levés par la communauté vers les expériences.
Chaque étape du processus est enregistrée sur la chaîne, garantissant la reconnaissance des contributeurs et assurant une trace immuable de l’avancement de la recherche. Le protocole utilise également des incitations cryptographiques, telles que la tokenisation de la propriété intellectuelle, des mécanismes de staking et des programmes de fidélité, afin d’aligner les intérêts des investisseurs, des chercheurs et des membres de la communauté autour d’objectifs communs.
