L’analyste pseudonyme PlanC estime que le prochain mouvement du Bitcoin ne sera pas ponctué de « buy the dip » spectaculaires, mais se traduira plutôt par une progression lente et régulière, pouvant amener le cours à un million de dollars d’ici 2032. Selon lui, la cryptomonnaie pourrait avancer « vers la droite », avec des corrections étalées entre 10 % et 30 % suivies de phases de consolidation sans grand rebond.
PlanC souligne que chaque fois que le prix du Bitcoin stagne longtemps, les observateurs annoncent la fin du cycle et s’attendent à une chute de 80 % pour racheter à moindre coût – une hypothèse qui ne se réalise jamais. Il attribue cette dynamique à l’acceptation croissante du BTC par le système financier traditionnel et les acteurs institutionnels.
Perspectives divergentes sur le chemin vers le million de dollars
Le fondateur de Jan3, Samson Mow, prévoit quant à lui l’apparition d’une « omega candle », capable de faire bondir le prix du Bitcoin de 100 000 $ en une seule journée. Dans une interview donnée à Magazine en juin, il a déclaré que le million de dollars était « une certitude à ce stade, peut‑être cette année, peut‑être l’an prochain ». Cette vision contraste avec la projection plus graduelle de PlanC.
Le PDG de Coinbase, Brian Armstrong, a quant à lui fixé l’objectif d’un chiffre à sept chiffres pour 2030, tandis qu’Eric Trump (fondateur d’une société d’investissement crypto) affirme qu’il n’y a « aucune question » que le Bitcoin atteindra le million de dollars dans les années à venir.
À l’opposé, Mike Novogratz, PDG de Galaxy Digital, met en garde contre une hausse trop rapide : un Bitcoin à un million de dollars dès l’an prochain serait, selon lui, le signe d’une grave détresse de l’économie américaine.
Le directeur de l’analyse chez Swyftx, Pav Hundal, indique que la majorité des acteurs du marché préfère un scénario de « corrections plus modestes ». Il note que les trésors d’entreprise, les desks institutionnels et même les acheteurs souverains créent une base de demande stable, ce qui, en théorie, devrait atténuer les fluctuations extrêmes.
« Nous ne savons pas encore comment le marché réagira aux nouvelles pressions », précise Hundal, ajoutant que les acheteurs institutionnels ne sont pas à l’abri des forces traditionnelles du marché. « Beaucoup d’entre eux dépendent du crédit ; si les spreads de crédit s’élargissent et que les mesures de risque varient, ces mêmes mains fortes pourraient rapidement se transformer en vendeurs forcés. »
